Défi de la pratique d'activité physique adaptée pour enfants et adolescents présentant des troubles du spectre de l'autisme

par Sourire Ensemble
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Par KATENDI NSOUKOULA Jean, président de l’Association

L’O.M. S dans son plan d’action 2008-2013 sur l’activité physique ; stipule dans ses recommandations que pour les enfants et jeunes gens âgés de 5 à 17 ans, l’activité physique englobe notamment le jeu, les sports, les déplacements, les activités récréatives, l’éducation physique ou l’exercice planifié, dans le contexte familial, scolaire ou communautaire. Pour améliorer l’endurance cardio-respiratoire, la forme musculaire et l’état osseux et réduire le risque de maladies non transmissibles. Chaque fois que cela est possible, les enfants et jeunes gens présentant une incapacité devraient suivre ces recommandations.

 

Toutefois, ils devraient travailler avec le personnel de santé s’occupant d’eux afin de bien comprendre le type et la quantité d’activité physique qui leur conviennent compte tenu de leur incapacité.

Avant de démontrer l’intérêt et l’importance de la pratique d’activité physique et sportive, il est judicieux de dresser les caractéristiques de trouble du spectre de l’autisme.

D’après la Haute Autorité de Santé le texte des recommandations pour la pratique clinique, février 2018, sur le Trouble du spectre de l’autisme ; citant l’American Psychiatric Association, le trouble du spectre autistique est caractérisé par :

1.Déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés :

* Déficits de la réciprocité sociale ou émotionnelle,

*Déficits des comportements de communication non verbaux utilisés au cours des interactions sociales,

*Déficits du développement, du maintien et de la compréhension des relations.

BENEFICES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE ET SPORTIVE

Depuis 2012, nous portons un projet s’inscrivant dans un contexte local et entend répondre à un besoin territorial auprès d’un public ne bénéficiant pas assez d’activité physique adaptée ; ces enfants et adolescents présentant de trouble du spectre de l’autisme vivaient encore en milieu familial faute de places disponibles en structure spécialisée ou en milieu ordinaire. Pour d’autres encore leurs difficultés relationnelles et comportementales ne permettent pas l’inclusion dans un club ordinaire. L’activité physique et sportive procurent de multiples bénéfices.

Pour D. LE BRETON : « Les activités physiques et sportives incarnent l’essence même du corps, son triomphe. En ce sens, elles sont appelées à contribution s’agissant de faire entrer l’autre dans l’ordre signifiant du monde. Elles participent à la volonté de restaurer sa place au cœur du lien social en contribuant, à leur manière, à la construction ou à la reconstruction identitaire du sujet ».

Dans ce sens la pratique de l’activité physique chez un jeune présentant un TSA apporte une plus-value sur les plans physiques, psychologiques, cognitifs et sociaux. Nos observations et pratique en qualité d’éducateur spécialisé et éducateur sport santé spécialisé en approche spécifique dans la pratique d’activité motrice adaptée auprès de ce public ; nous font remarquer l’émergence des potentialités et capacités au niveau des interactions réciproques, l’attention conjointe, sur le plan de l’organisation et de la planification motrice chez l’enfant ou l’adolescent.

Le projet de recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières sur « Choisir de gagner : le défi des saines habitudes de vie chez les jeunes ayant une limitation fonctionnelle, Guide facilitant les interventions lors de la pratique d’activités physiques chez les jeunes ayant un trouble du spectre de l’autisme » , dans les écoles du Québec au Canada en 2014. Il en ressort que les jeunes ayant un TSA sont enclins à développer de l’obésité étant donné les difficultés sociales, physiques, comportementales. L’étude souligne que cette situation peut être due au manque d’activité physique et d’habitudes alimentaires particulières et sélectives. Cette recherche a mis aussi en exergue les bénéfices des activités physiques et sportives sur la santé de ces jeunes.

Sur le plan :

Physique : Amélioration de l’endurance et la force musculaire engendre une perte de poids, donne de l’énergie, améliore l’équilibre, l’agilité, la coordination et la dextérité manuelle, diminue les manifestations d’hypersensibilité.

Psychologique : Augmentation de l’estime de soi, amélioration de la gestion de l’impulsivité, de la colère et de l’agressivité. Réduction des comportements inappropriés.

Cognitif : Apprentissage du respect du cadre et de consignes, développement des stratégies, amélioration de l’écoute et la concentration.

Social : l’autonomisation, la socialisation, l’acquisition des habilités, les interactions et la réciprocité sociale.

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